ZICO |
Miinshtuk-Wiinebek Waskaganish, Québec |
Résumé de Site |
QC163 |
Latitude Longitude |
51,821° N 79,144° O |
Altitude Superficie |
0 - 50 m 3 492,00 km² |
Habitats:
Autres zones urbaines et industrielles, Eaux estuariennes, Marais salés/marais saumâtre, Forêt boréale coniférienne (ou résineuse), Haute mer, Arbustaie, Tourbière minérotrophe, tourbière en transition et source, Marais et marécages, Rivière, Ruisseau
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Usages:
Conservation de la nature et recherche, Pêcheries ou aquaculture, Chasse, Loisir et tourisme, Terrain urbain, industriel ou servant au transport
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Menaces potencielles ou existantes:
Effets néfastes sur l'habitat causés par la pêche et la récolte de ressources aquatiques, Barrages / gestion et utilisation d'eau, Autres modification de l'écosystème, Espèces exotiques envahissantes
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Catégorie: |
Status de protection: |
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Description du site
La baie de Rupert est située au sud-est de la Baie James, dans le nord du Québec, à environ 30 km de l’est de la frontière de l’Ontario. La baie, ses îles et sa côte font partie du territoire traditionnel de la nation crie de Waskaganish. La communauté de Waskaganish, anciennement appelée Fort Rupert, est située à l’embouchure de la rivière Rupert et constitue le seul point d’accès à la baie. La baie Boatswain se trouve juste au nord de la pointe de terre qui marque l’entrée nord de la baie de Rupert. Avec ses 30 km par 50 km, l’île Charlton est la plus grande du sud-est de la Baie James, atteignant une altitude de 50 m et située à environ 30 km au nord-ouest de l’embouchure de la baie de Rupert. Les îles Strutton sont à environ 12 kilomètres au nord-est de l’île Charlton.
La baie de Rupert possède une grande diversité d’habitats aquatiques affichant divers taux de salinité. Le littoral de la baie est un mélange de limon et de sable doté d’une pente très légère et d’une zone peu profonde qui permet la colonisation par les plantes aquatiques. La baie de Cabbage Willows, du côté sud-ouest, comprend une vaste zone littorale composée de milieux humides complexes comprenant des prairies humides, des tourbières ombrotrophes (bogs) et des tourbières minérotrophes (fens) ouverts, tout comme la baie Boatswain, juste au nord et à l’est de l’embouchure de la baie de Rupert. Près de l’embouchure de la baie, les eaux et les îles font partie du territoire de la région marine d’Eeyou. Les camps des familles de la nation crie de Waskaganish sont répartis sur toute la côte et sur les plus grandes îles. L’île Charlton et les îles Strutton forment une section marine des ZICO. Composé de vastes dépôts de sable végétal, Charlton abrite une multitude de petits lacs et de milieux humides, don’t beaucoup sont occupés et entretenus par des castors. Les îles Strutton et les autres îles sont rocheuses et possèdent des dunes de sable et une végétation similaire.
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Oiseaux
La côte est de la Baie James est reconnue comme un important corridor migratoire utilisé par les oiseaux nicheurs du Nord. Les vastes marais côtiers de la baie de Rupert constituent l'une des plus importantes aires d'alimentation pour la sauvagine au Québec, notamment la bernache cravant, la bernache du Canada, le canard pilet et la sarcelle d'hiver.
Les marais côtiers et les zones intertidales de la baie de Rupert ainsi que les îles marines de la baie de Rupert et de la Baie James sont des escales importantes pour des milliers d'oiseaux de rivage, avec environ 100000 individus passant au cours de la saison migratoire d'automne. La baie de Rupert, la baie Boatswain et les îles peuvent concentrer des populations importantes de nombreuses espèces, notamment le grand chevalier, le bécasseau à croupion blanc, la barge hudsonienne, le pluvier semipalmé, le bécasseau maubèche et le courlis corlieu.
La baie de Rupert héberge au moins sept oiseaux inscrits sur la liste fédérale : le bécasseau maubèche, le faucon pèlerin, le hibou des marais, le râle jaune, l'engoulevent d'Amérique, le moucherolle à côtés olive et une population reproductrice isolée de grèbe esclavon. La population de râle jaune dans les marais de la baie de Rupert est estimée à 180 individus, possiblement le site de nidification le plus important connu de l'espèce, avec plus de 1 % de la population mondiale. Parmi les autres espèces d'intérêt nichées dans les ZICO figurent les plus grandes populations de Bruant de Nelson et de Bruant de Le Conte au Québec. De plus, il s'agit du seul lieu de nidification connu de la barge marbrée dans la province. La mouette pygmée est régulièrement observée dans les ZICO, avec un nombre élevé de 14 en 2014.
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IBA Criteria |
Espèce↓ T | A | I |
Liens |
Date |
Saison |
Nombre |
G |
C |
N |
Bernache cravant |
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2002 |
FA |
3 000 |
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Mouette pygmée |
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2002 - 2018 |
SU |
2 - 14 |
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✔ |
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Pluvier semipalmé |
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2017 |
FA |
3 136 |
✔ |
✔ |
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Quiscale rouilleux |
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2016 |
SU |
70 |
✔ |
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Râle jaune |
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2002 |
SU |
77 |
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Note: les espèces en gras dans ce tableau indiquent que le nombre maximum d'oiseaux à ce site excède au moins l'un des seuils de population (national, continental ou global). Il se peut que le site ne se qualifie pas à ce niveau de ZICO se nombre maximum correspondait à une observation exceptionnelle ou à une donnée historique.
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Enjeux de conservation
En 2018, aucune menace industrielle majeure n’a été identifiée. Cependant, au cours des 40 dernières années, 25 % du littoral ont été perdus ou dégradés, en particulier près de l’embouchure des principaux cours d’eau. La dérivation partielle de la rivière Rupert pour la production d’hydroélectricité a considérablement réduit le débit de la rivière, tout en augmentant le débit de la rivière La Grande vers le nord. Ces changements ont modifié l’hydrologie de la baie et celle de toute la zone côtière est de la Baie James. La disparition des principaux herbiers de zostères (habitat des poissons et de la sauvagine) le long de la côte de la Baie James affecte également l’écologie de la région. Les changements climatiques s’accélèrent et ont une incidence sur les écosystèmes terrestres et aquatiques de la région. Des espèces en expansion rapide, telles que le cormoran à aigrettes, sont une source de préoccupation pour les populations locales.
La conservation et la gestion de la région et de ses ressources sont sous la responsabilité conjointe de l’Association des trappeurs Cris (ATC), de la nation crie de Waskaganish et du Conseil de gestion des ressources fauniques de la région marine d’Eeyou. Ces institutions ont besoin de davantage d’aptitudes pour mieux comprendre les changements écologiques à grande échelle en cours dans la région et s’y adapter.
Le ministère de l’Environnement et la Lutte contre les changements climatiques du Québec a proposé la création de trois réserves fauniques dans les ZICO ou à leur proximité : la réserve de biodiversité de Waskaganish proposée le long de la rivière Pontax et du bassin versant, la réserve de biodiversité proposée de la péninsule de Ministikawatin comprenant Cabbage Willows, et la réserve de biodiversité proposée de la baie Boatswain. Actuellement, la baie Boatswain est un sanctuaire national pour les oiseaux migrateurs, protégé par la Loi sur les espèces sauvages du Canada.
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