Victoriaville, Québec
Le site est situé au nord de la ville de Victoriaville, dans la région du Centre-du-Québec, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le réservoir, qui a été créé par la mise en place d'un barrage sur la rivière Bulstrode, sert à fournir l'eau potable aux habitants des communautés avoisinantes. Le site est environné d'un parc urbain, de sentiers de randonnée et de pistes cyclables. On y retrouve également de petits boisés ainsi qu'un marécage arbustif.
Durant la migration automnale, le site abrite un nombre significatif d'oies et de goélands. On y a ainsi recensé un maximum de 40 000 Grandes Oies des neiges (s.e. atlanticus) en 1997, ce qui représente environ 6 % de la population mondiale pour cette espèce. D'autres espèces de sauvagine fréquentent aussi le site en nombre relativement important, c'est le cas notamment du Canard noir (380 individus en 1986), de la Macreuse noire (480 individus en 1988), du Grand Harle (700 individus en 1990) et du Harle huppé (130 individus en 1988).
Parmi les goélands, c'est le Goéland à bec cerclé qui domine avec 10 000 oiseaux dénombrés en octobre 1993, un chiffre qui s'avère significatif au niveau national. Le Goéland argenté arrive en deuxième position avec 2000 oiseaux recensés en 1988, ce qui équivaut à près de 1 % de la population nord-américaine pour cette espèce. Il est à noter que les goélands et la sauvagine en général sont peu nombreux à fréquenter le site durant la journée. Ceux-ci délaissent en effet le réservoir à l'aube pour aller s'alimenter dans les champs.
Jusqu'à présent, 224 espèces ont été répertoriées à ce site. Les fortes concentrations d'oiseaux aquatiques que l'on y retrouve peuvent probablement être expliquées par le fait que les chasseurs y sont absents et que le plan d'eau constitue un des rares refuges à pouvoir accueillir les oiseaux grégaires dans la région. Au plus fort de la migration, en octobre, le nombre de canards, d'oies et de goélands peut représenter plus de 60 000 individus.
Les oiseaux terrestres comptent aussi parmi les espèces qui utilisent ce secteur comme aire de repos à l'automne. Parmi ces espèces, on retrouve la Corneille d'Amérique (4000 individus en 1989), l'Étourneau sansonnet (17 251 individus en 1989), le Carouge à épaulettes (2500 individus en 1988), le Quiscale bronzé (1000 individus en 1988) et le Vacher à tête brune (700 individus en 1988).
Quelques espèces en péril au niveau national peuvent aussi, à l'occasion, y être observées, mais en petit nombre. C'est le cas notamment de l'Arlequin plongeur, une espèce en danger de disparition, du Faucon pèlerin, une espèce menacée, de la Buse à épaulettes, une espèce vulnérable, et du Pic à tête rouge, une espèce vulnérable. D'autres espèces considérées rares ou en péril au Québec y sont aussi parfois recensées en petit nombre, comme c'est le cas du Grèbe esclavon, du Garrot d'Islande, du Pygargue à tête blanche, de l'Épervier de Cooper et de la Sterne caspienne.
Le réservoir Beaudet fait office de bassin de sédimentation naturel pour le sous-bassin versant de la rivière Bulstrode. Avec un remplissage annuel de 8 900 m³ de sédiments, la profondeur du réservoir diminue rapidement. Ceci a pour effet d'engendrer un réchauffement plus rapide de l'eau, favorable à la prolifération d'algues bleu vert. Pour éviter les risques de contamination de cette ressource en eau potable, la Ville de Victoriaville étudie les possibilités de draguer le fond du réservoir. Les méthodes utilisées, la période de l'année où les opérations seront effectuées et le choix du lieu d'entreposage des sédiments sont des éléments à surveiller de près, puisqu'ils pourraient avoir des impacts négatifs sur la qualité et la disponibilité des habitats pour les oiseaux. Il est à noter que comme le site s'avère une réserve d'eau potable, aucun déversement d'eaux usées n'y est effectué. L'accroissement des activités humaines autour du réservoir Beaudet s'avère une source de dérangement potentielle pour les oiseaux nicheurs ou en migration. Parmi ces sources de pression, notons les activités de parapente de plus en plus fréquentes au-dessus du réservoir durant la période de migration des oies et la construction d'un complexe immobilier de 70 logements à proximité du site, prévue pour débuter en 2014.
Catégories ZICO Habitats Usages Menaces Potencielles ou Existantes Status de ProtectionOie des neiges | ||
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Nombre | Année | Saison |
75 000 - 100 000 | 2020 | Automne |
65 000 - 100 000 | 2019 | Automne |
60 000 - 70 000 | 2018 | Automne |
60 000 - 150 000 | 2017 | Automne |
130 000 - 150 000 | 2016 | Automne |
60 000 - 70 000 | 2015 | Hiver |
60 000 - 100 000 | 2015 | Automne |
100 000 - 150 000 | 2014 | Automne |
75 000 - 120 000 | 2013 | Automne |
20 000 - 125 000 | 2012 | Automne |
20 000 | 2011 | Hiver |
30 000 - 100 000 | 2011 | Automne |
20 000 - 125 000 | 2010 | Automne |
80 000 | 2009 | Automne |
100 000 | 2008 | Automne |
80 000 - 100 000 | 2007 | Automne |
70 000 | 2006 | Automne |
60 000 - 100 000 | 2005 | Automne |
40 000 - 80 000 | 2003 | Automne |
20 000 - 80 000 | 2002 | Automne |
40 000 | 1997 | Automne |
Goéland argenté | ||
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Nombre | Année | Saison |
4 000 | 1994 | Automne |
Quiscale rouilleux | ||
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Nombre | Année | Saison |
25 | 2017 | Automne |